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Fondant poire & chocolat

Ayant disparue durant 2 bonnes semaines vous vous êtes certainement demandé ce que cette fichue Nini pouvait bien fabriquer, et bien, pas grand chose en fait …

Que je vous explique. Tout a commencé un vendredi. Il faisait beau le Lac Léman était calme et les mouettes … aussi. Le Grand Chef Uruk-Haï revenant d’un repas entre amis, me regarda et me dit, cela tout en me montrant son “bedon-bidou” de Troll des Montagnes :
– C’est bizarre, depuis peu, ça “tirotte” un peu beaucoup là.
– Quand tu dis que ça “tirotte”, c’est que ça tirotte comme quelque chose qui tire ou bien c’est que ça tirotte autrement ?
– Je ne saurais dire.
– Ha ? Comme c’est étrange ….
Dans les 30min qui suivirent j’ai vu le Grand Chef Uruk-Haï devenir le sosie de la grand-mère arthritique de mon hamster défunt avec option “bruits & odeurs”… (et oui j’ose, mais je vous jure que ce n’était pas joli à voir. J’en fais encore des cauchemars la nuit, ceci explique certainement un peu cela … vous comprendrez plus tard).

En plus de 10 années de vie commune, je n’ai vu/entendu que 2 fois le Grand Chef Uruk-Haï rendre l’intégralité des crêpes Suzette, certifiées sans gluten et sans lait, de son petit déjeuner et … comment dire … c’est une expérience que je ne souhaite à personne car c’est à vous glacer le sang ! Comment vous décrire la chose ? C’est assez étrange à vivre. Vous êtes partagé entre exploser de rire entre chaque cri d’agonie, ou bien, de partir en courant, une clochette à la main, en criant “La fin du monde approche ! Entendez le bien ! Il nous l’a vomi ” (vomi = prédit = humour bas de gamme).
Enfin bref, je suis restée accrochée à mon canapé avec cette seule et unique question en tête : “Dois-je aller lui tenir les cheveux ?” … car oui, le Grand Chef Uruk-Haï a les cheveux longs et donc, pour ceux et celles qui l’on déjà vécu, quand on vomit … c’est compliqué.
N’écoutant que mon courage, j’ai décidé qu’il était préférable, pour nous deux, que je reste sur le canapé et, pour qu’il ait l’impression d’avoir un peu plus d’intimité, j’ai augmenté le son de la télé …
Je vous interdis de me juger !

Le supplice a duré plusieurs jours. Les jours et les nuits furent chaotiques. La fatigue s’installant je me suis sentie décliner … les microbes ont eu raison de moi ! Ce que j’ai imaginé en premier lieu être un simple rhume c’est en fait révélé être une rhino-pharyngite de l’enfer ! Les shots de gingembre/curcuma/miel et les perfusions de réglisse Haribo n’y ont rien fait … j’étais BALADEU !
Depuis peu, je vais mieux, même si j’en garde encore quelques séquelles (j’ai la voix de Barry White) je me sens moins patraque (en ce qui concerne la voix de Barry White, j’ai découvert que c’était un effet secondaire à caractère lucratif, depuis hier, j’enregistre des messages pour répondeur à la pelle … 25chf le message … pas cher ! Contacte en MP).

Voilà …. vous savez tout …


Ingrédients

  • 150 g de mélange de farine sans gluten (Mix sucré maison de votre choix – ici mix sucré numéro 2 à base de maïs et coco – ou Mix spécial pâtisserie du commerce)
  • 150 g de farine de manioc (et oui 150 g d’un coup, moi qui fait des tests avec des doses de 50g maximum là, je me suis lancée dans le vide sans parachute !)
  • 150 g de sucre
  • 100 g de beurre végétal
  • 10 cl de lait végétal (ici lait de cajou mais cela marche très bien avec d’autres variétés)
  • 200g de chocolat noir pâtissier certifié sans lait
  • 3 œufs
  • 3 petites poires (elles étaient petites, en PLS dans le panier … c’était urgent, je me devais de les sauver)
  • 1 sachet de levure chimique (7-8 g donc)
  • 1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude
  • une pincée de sel


Préparation

  1. Préchauffer votre four à 180°C.
  2. Eplucher les poires, retirer les cœurs puis découper le tout en cubes. Réserver.
  3. Dans une petite casserole ou bien dans un bol au micro-onde : faire fondre le beurre dans le lait, tout doucement, de manière à ce que le beurre fonde totalement. Une fois que le beurre est fondu, faire fondre le chocolat noir coupé en morceaux jusqu’à obtenir une mélange bien lisse et sans morceaux. Réserver hors du feu ou du micro-onde … (je crois que c’est mon nouveau mot “Réserver”, c’est simple et efficace … j’aime).
  4. Dans un grand bol, battre les œufs avec le sucre. Ajouter la farine, la levure, le bicarbonate et la pincée de sel et bien mélanger de façon a obtenir une préparation homogène et compacte (et zbing, il est de retour 1CHF). Pour finir, ajouter le mélange beurre, lait et chocolat en plusieurs fois (ici c’est en 3 fois), mélanger bien jusqu’à obtenir une pâte bien lisse et épaisse.
    Pourquoi ajouter le liquide en dernier ? pour éviter les grumeaux ma bonne dame et par conséquent moins se fatiguer le petit doigts du coude du poignet du fouet à main !
  5. Ajouter les poires coupées, mélanger une toute dernière fois.
  6. Verser votre préparation dans un grand moule à cake que vous aurez préalablement beurré et fariné.
  7. Cuire à 180°C durant 40 minutes environ, vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau ou bien une pique : les deux doivent ressortir avec quelques résidus de pâte encore liquide (votre gâteau va se figer en refroidissant et vous aurez ainsi un effet “fondant”).
  8. Laisser refroidir le fondant avant de le démouler. Vous allez voir, il partira très très vite …

Bonne recette à toutes et à tous !